Une famille patricienne Eparchius Avitus naquit dans une des familles de patriciens les plus riches de l’Orbis. Son nom entier est “Marcus Maecilius Flavius Eparchius II Avitus”: il était le deuxième garçon de sa génération à porter les prénoms de ses quatre grands-pères conformément à la tradition millénaire de sa famille. Il passa toute sa jeunesse à Rome car ses parents résidaient à la cour, et étaient des proches des empereurs. Sa mère fut même un temps conseillère de Théodose-le-Calligraphe, père d’Honorius Manusferrata et elle parvint à garder de l’influence après la mort de son protecteur. |
Médaillon avec le portrait d'Eparchius Avitus, appartenant à sa mère. |
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Premier défilé du préfet Avitus à l'occasion de l'anniversaire de l'empereur |
Le préfet de la XVè légion Grâce à un don substantiel à la Maîtrise des Offices de Chrysaphius, la mère d’Avitus réussit à faire inscrire son mari sur la liste des anciens préfets. Puis, après la mort sans enfant du chef de la XVè légion galactique (c'est lui qui fut retrouvé noyé dans un bassin de Ravenne pendant les célébrations de la naissance de Valentinien), elle fit nommer son fils à la tête de celle-ci au nom de l’hérédité des charges impériales.
Depuis son enfance, Eparchius rêvait d’un tel poste dans la légion. En effet, c’était un grand lecteur de romans de “science-fiction”, un genre interdit dans l’Orbis depuis 300 ans mais dont les oeuvres anciennes circulaient encore sous le manteau. Le jeune préfet rêvait d’égaler les héros dont il dévorait les aventures et d’accomplir à son tour des exploits immortels.
Mais il déchanta vite: loin de partir à la découverte de mondes lointains et mystérieux, il passa les années suivant sa nomination à s’ennuyer dans son camp sur la capitale provinciale de Lugdunum et à défiler dans les rues quand le calendrier l’exigeait. |
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La guerre enfin ! C’est paradoxalement avec une certaine joie qu’il apprit, une dizaine d’années après son entrée en fonction, qu’Aquincum avait été attaquée par le peuple jusque-là inconnu des Huns de Rua. Enfin il allait pouvoir montrer ce qu’il vallait à tout l’Orbis !
Mais il devait encore ronger son frein quelques années, le temps que la menace incarnée par Attila se concrétise. Alors, au grand dam de ses hommes, il put se porter volontaire pour aller “écraser ce misérable brigand qui croyait pouvoir défier impunément la plus puissante armée de l’univers”. Galla Placidia et le sénat acceptèrent sa candidature en croyant en avoir fini avec cette ennuyeuse affaire. Pour tous c’était sûr, les Huns se faisaient pas le poids en face d’une légion romaine même si elle n’avait pas combattu depuis 1000 ans ! |
Le préfet Avitus. Portrait officiel. |
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