Un peuple "barbare" En 434, Attila devient roi des Huns, le peuple dont il est issu et qu’il ne tarde pas à entrainer avec lui à l’assaut brutal de l’empire romain.
L’origine de ces “Huns”, dont le nom signifie juste “Hommes”, est mal connue. Il s’agit sans doute d’un groupe turco-mongol qui s’est mêlé à d’autres ethnies vaincues au cours de ses pérégrinations. Il s’est déplacé des bords du lac Baïkal, d’où il est originaire, à l’Ukraine actuelle, où il s’est installés vers 375 environ. De là, dès avant le Fléau de Dieu, il a coutume d’harceler les provinces romaines relevant de Constantinople et les autres peuplades slaves ou germaines à sa portée. C’est la déferlante hunnique qui pousse celles-ci vers l’Occident et qui est donc directement responsable des “invasions barbares”.
Comme les Huns ont laissé peu de témoignages écrits ou matériels, on ne les connaît que par ceux de leurs ennemis. Tous, peut-être pour justifier leurs défaites répétées, ont laissé une image exagérément négative de leurs vainqueurs, de leur physique comme de leur mode de vie. À entendre les chroniqueurs ce sont plus des démons que des hommes. Saint Jérôme, par exemple, surnommait les Huns “les loups venus du nord”.
Les hommes d’Attila sont donc restés longtemps dans l’histoire uniquement comme synonymes de destruction et de terreur. |
Squelette au crane déformé selon la coutume hunnique, Soponya. © Istvan Bona, Les Huns, Errances, 2002. |