Après Le Triangle secret et Le Décalogue, Glénat s’est une nouvelle fois lancé dans une série au long cours, pilotée par Frank Giroud, qui délègue scénarios et dessins à divers auteurs, se réservant pour sa part les tomes 1 et 14, lequel achèvera la saga.
Le prétexte de Destins consiste en une possibilité entre deux choix qui s’offrent à Ellen. Jeune femme, Ellen a participé à un braquage sanglant qui s’est achevé par la mort d’un vigile de la banque. Si elle parvient à prendre la fuite, son compagnon d’alors est tué et c’est une autre femme, une militante de gauche qui dérange, qui est arrêtée à sa place et condamnée à mort pour meurtre. Dès lors se présentent ces fameux choix proposés à Ellen : se livrer ou se taire. Et plus l’heure de l’exécution se rapproche, plus le dilemme est grand, d’autant qu’Ellen n’a encore rien dit à son avocat de mari, qui brigue une carrière politique. En parallèle, Dylan, fils aîné de ce couple aisé, met le feu à son école pour se faire remarquer de son père, trop souvent absent, comme sa mère qui préside une ONG.
Ces tomes 4 et 5, qui viennent de sortir simultanément, appartiennent à la filière « bleue » de Destins dans laquelle Ellen choisit de se constituer prisonnière en lieu et place de Jane, sans succès car son mari fait appel à de puissantes relations pour l’en dissuader (le tome 4 est de Valérie Mangin et Daniel Hulet). Une situation qui, dans le tome 5, la voit hantée par le fantôme de l’innocente, dans une trame fantastique coutumière au duo Espé/Corbeyran. Il faudra attendre octobre pour voir publiés les deux prochains volumes issus de la branche « rouge », où Ellen refuse au contraire de se dénoncer, le final étant prévu pour janvier 2012. Ce qui s’appelle une série au long cours et pilotée au millimètre, mais attention de ne pas abuser du procédé.
Jean-Marc Lernould
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