Sous la direction de Denis Bajram, Ankama nous propose une bande dessinée SF en deux volets. Ce premier tome ne déroge pas aux règles de la maison d’édition nordiste qui publie un ouvrage réalisé avec grands soins. L’histoire commence longuement, en 2018, dans un futur proche. Les mois s’enchainement rapidement, les personnages aussi, mais l’introduction également sur un certain nombre de planches.
Ce déroulé n’est pas sans rappeler Rencontres du 3e type de Steven Spielberg. Par une série de cases au sens mystérieux, par le bref enchainement de portraits, d’évènements, sans lien compréhensible, Valérie Mangin et JeanMichel Ponzio nous plongent dans Expérience mort.
Dans un cadre scientificoreligieux se dévoile une mère milliardaire prête à tout pour sauver son fils en suspens dans la cryogénisation, un scientifique juif, un jésuite, des militaires, toute une organisation au service d’un étrange projet sur l'experience de mort imminente.
Pour la plupart, les personnages sont simplement effleurés. C’est le cas de la milliardaire, et donc son mobile réel, l’objectif de cette entreprise collectif, reste très empreint de mystères. Leur motivation collective à explorer l’inconnu, la vie après la mort, les limites de la foi laisse donc la place à différentes interrogations sur leur présence ici (ou là).
Qui pour l’argent, qui pour renouer avec sa foi, qui pour la vérité, qui pour l’orgueil, qui pour parer l’inévitable. Un ensemble de motivations qui forme un étrange mélange, entre curiosité et interdit. Un mix de genres qui rejoint celui de l’histoire avec des références tant à la mythologie égyptienne qu’aux religions monothéistes.
Un jeu de différents Pourquoi en trompelamort, porté par un scénario qui doit aboutir dans le prochain opus. Alors, que le voyage commence, déjà se pose la question du retour. La qualité graphique et documentaire devraient être au rendezvous pour renouveler l’expérience.
Laurent
Faire un lien vers cet article : ./infos.-revue_de_presse.html?direct=presse:113