2016. A travers le monde, différents chercheurs et scientifiques, et même un prêtre catholique, sont recrutés pour participer à un mystérieux projet gardé du grand public et même de certaines institutions. Pourtant, les rumeurs fusent et de nombreux manifestants se postent devant un gigantesque complexe en Californie le 17 mars 2019. Katlyn Fork, la femme la plus riche du monde, est sur le point de voir sa grande oeuvre enfin concrétisée. Depuis que son fils unique est dans le coma, elle aura mis dix ans à la mettre au point. Celle‐ci souhaite en effet percer le secret de la mort, à travers un vaisseau qui suivra son fils et pourra le ramener. Le Projet Râ est en route...
Chaque nouvelle série initiée par Denis Bajram constitue un petit événement, qui est plus lorsqu’elle est réalisée avec sa compagne Valérie Mangin (Le Fléau des dieux), elle aussi brillante scénariste, et un dessinateur de la trempe de Jean‐Michel Ponzio (Le Complexe du chimpanzé). Ces trois auteurs qui ont brillé dans le domaine de l’anticipation et de la science‐fiction laissaient entrevoir une grande bande dessinée. Sans forcément atteindre le résultat escompté, probablement du fait d’une intrigue dont l’originalité pâtit de titres ayant déjà exploité le thème de l’exploration de la mort, comme Les Thanatonautes, ou L’Expérience interdite au cinéma, bien que son style soit différent. Les scénaristes optent en effet – pour l’instant – pour une orientation plus scientifique, avec de réelles trouvailles qui rendent l’aventure plaisante. Le style photo‐réaliste du dessin possède toujours ses avantages et ses défauts. Bien que les personnages aient parfois l’air figé dans certains expressions, il plonge le lecteur dans un univers tangible et crédible.
Un début de diptyque qui trouve son originalité dans plusieurs éléments mystérieux. A suivre pour en avoir une meilleure vue d’ensemble...
Arnaud Gueuy
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