Au sujet de : le Fléau des dieux - tome 5 article paru originellement en février 2005 www.planetebd.com
Dei ex machina
Flavia et Attila ont été recueillis par les dieux romains qui leur révèlent leur vraie nature. Un épisode un peu lent, mais qui offre enfin des révélations captivantes. Le récit y gagne en intérêt.
L'histoire : Flavia et Attila, alias Mars et Vénus, ont été précipités par l’empereur dans les flammes du soleil après que ce dernier ait triomphé des Huns. Ils sont alors recueillis par les dieux romains Jupiter, Mercure, Neptune, Pluton... A leur réveil, les dieux leur font découvrir le nouveau monde dans lequel ils vont désormais évoluer et ils leur révèlent surtout leur véritable nature. Ces dieux sont tout simplement des savants, détenteurs d‘une science interdite par les empereurs de Rome il y a 300 ans, au moment de l’éradication de toute matière grise menaçant pour le pouvoir en place. Ces quelques savants ont échappé à leurs bourreaux en se cachant au cœur du soleil dans un bouclier de leur invention. Ils ont également survécus aux ravages de l’âge grâce à la découverte du prion de l’immortalité. Afin de détruire l’Orbis et la lignée despotique de l’empereur romain, ils ont créé Flavia et Attila et les ont manœuvré afin de se débarrasser à tout jamais de l’empire. Sur ces révélations, Flavia se révolte. Elle et Attila ont été les objets de pseudo dieux, prêts à sacrifier des milliers de vies innocentes pour préserver leurs intérêts personnels. Alors que le jeune empereur et sa mère se donnent la mort, que l’Orbis est sur le point de s’effondrer, Flavia et Attila décident de déjouer les manipulations des dieux.
Ce qu'on en pense sur la planète BD : Avant-dernier opus du premier cycle, Dei Ex Machina est le tome des révélations. Jusqu’alors, le Fléau des Dieux nous rejouait la tragédie romaine dans le monde galactique. Ici, le scénario plus conséquent donne les réponses à toutes les manipulations des dieux et aux nombreuses incohérences des épisodes précédents. Les événements s’imbriquent logiquement les uns aux autres et les embrouillaminis s’effacent peu à peu. Ce cinquième tome est sans conteste le meilleur de tous. Au scénario, Valérie Mangin s’approprie l’histoire et ses protagonistes et la maîtrise de son récit s’en ressent. Il aura tout de même fallu attendre 4 tomes pour que le scénario révèle enfin son intérêt et pour que la série captive réellement. Au dessin, Aleksa Gajic reste constant dans cette mise en scène théâtrale qui se prête parfaitement au genre. Les décors variés sont très travaillés, mais ont un peu tendance à baigner systématiquement dans l’obscurité. Il faut véritablement faire l’effort de passer les premiers tomes pour être récompensé par le plaisir de la lecture de ce Dei Ex Machina.
Anne Soleil
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