Valérie Mangin se met en scène pour conclure une trilogie menée tambour battant. Abymes que signe au scénario Valérie Mangin revisite la vie de Balzac. L’écrivain est le héros en personne du premier tome, noir et étonnant, surprenant. Au dessin un Griffo superbe. Dans le tome deux c’est le cinéaste Henri-Georges Clouzot qui mène la danse en tournant un film consacré justement à Balzac tel que revu par Mangin. Il en mourra. Au dessin Malnati qui assure.
Voici en fin la conclusion de cette mise en abymes, le tome 3, histoire dans l’histoire, un procédé délicat à manipuler dont on sent que Mangin a pris un grand plaisir à l’utiliser.
Avec son mari Denis Bajram, Valérie Mangin se met totalement en scène. Bonne idée. Elle lira, étudiante, le premier tome inconnu pourtant de tous, éditeur compris L’album disparaît. Valérie va le rechercher, tomber sur le Clouzot, voir son nom au générique. Incroyable. Elle a vingt ans et ne sait pas que le scénario sera son avenir. On croise la route de Lauffray, Dorison. Tranches de vie et rencontre avec Bajram. Mangin enquête, ne comprend pas, est complètement obsédée par Abymes. Un jour elle achète la maison de Balzac. La boucle est bouclée ? Pas sûr. Au contraire.
Le thème de ce tome trois, c’est celui du film des années quarante C’est arrivé demain, le futur vrai annoncé en détails avec des héros qui existent. L’album prend vie. La suite, au lecteur de la découvrir, un peu rêve éveillé et fantastique, amour pour toujours. Il y a beaucoup de talent dans l’écriture de Valérie Mangin. Et d’amour en effet dans son couple avec Bajram qui communie avec elle avec son dessin. Les amateurs de BD s’amuseront à reconnaître dans les seconds rôles des noms connus. Un triptyque qui marquera car maîtrisé et innovant, ce qui est rare.
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